we must fight to survive.Vivre dans une petite ville de l'Alabama semblait être le paradis, enfin pour mes parents. Vivre au milieu de nul part, mais un magnifique nul part. Ma mère était le shérif de la ville et mon père un agent du FBI. J'ai toujours vécue au milieu d'histoires sordides, de crimes non élucidés, de vols, kidnapping... Mes parents essayaient je crois de ne pas trop en parler devant moi, mais j'étais tellement curieuse je voulais savoir. J'écoutais les conversations l'air de rien. Mes parents n'ont jamais eu d'autres enfant, ils avaient déjà si peu de temps pour moi comment aurait-il fait pour en élever un second ? Malgré ca j'étais heureuse, ma vie me plaisait. Je ne demandais rien de plus. Je débordais d'énergie et courrait partout en inventant de nouvelles aventures remplies de bandits à arrêter. Mes parents me trouvant surement trop excitée me firent apprendre la musique, pour m'apaiser. Étrangement j'aimais ca. C'était calme et beau, j'adorais la musique. J'appris à jouer du piano, j'étais douée, j'aurais pu faire ca de ma vie, devenir une grande musicienne. J'aurais pu. Mais j'étais aussi douée à l'école, sans faire d'efforts je parvenais à avoir de bonnes notes. La vie était belle, sans soucis, les jours passaient et la vie s'écoulait.
Il arrive un jour où les enfants doivent voler de leur propre ailes, partir découvrir le monde, vivre. Je quittais le lycée diplômée. Je quittais l'Alabama. La vraie vie allait commencer. Mes parents étaient inquiets je le voyais dans leur yeux. Ils auraient préférés que je reste ici et que je remplace ma mère au poste de shérif. Mais j'avais dis non, je ne voulais pas de cette vie. Je voulais connaitre plus, vivre dans une vraie ville, rencontrer des gens merveilleux, faire la fête, aimer, détester, pleurer. J'étais prête Atlanta n'attendait que moi. Valises à la main je partais. Au revoir tout le monde, je m'en vais. Un dernier baiser, un dernier "promis je vous appelle en arrivant " et je partais. Le monde s'offrait à moi, ce jour là j'étais invincible rien n'aurait pu m’arrêter. J’écrivais une nouvelle page de mon histoire, un tout nouveau chapitre. Et j'avais tellement hâte de commencer.
Voilà trois ans que je vivais à Atlanta. J'avais la vie dont j'avais toujours rêvée. Un superbe appartement, un boulot que j'aimais et un petit ami. Je travaillais dans une grande boite, j'étais analyste financière, les chiffres étaient mon quotidien. Je savais comment contourner les problèmes, éviter le fisc, empêcher les pertes. J'étais douée et reconnue. J'ai rencontrée Nikolaï grâce à ce boulot. Il venait tout droit de Suède, il était mon équivalent dans son pays. Je n'avais pas peur de la concurrence, j'aimais les affrontements. Quand il est arrivé je suis resté sans voix, idiote. Il imposait tellement, il avait ce charisme incroyable. Et en plus il était doué. Entre nous ce fut ambiguë dès le début. Il me ressemblait et nos caractères de feu ne cessaient de s'affronter. Un jour tout risquait d'exploser. Ce jour arriva. Ce soir là nous étions en boite pour fêter je ne sais plus quoi. J'avais bu trop, beaucoup trop. Je n'étais plus vraiment moi même, mon esprit était loin. Il était là. Trop près, trop de regards. La piste de danse, rien ne s’arrêtait. Je sentis quelqu'un se coller à moi, des mains trop aventureuses. Je tentais de m'en détacher sans trop de réussite. Quand je sentis une main tirer mon bras, je fis un bond d'un mètre en arrière. C'était lui, il frappa le pauvre type qui me collait et me tira dehors. Je ne comprenais pas, il semblait sur les nerfs, il tournait en rond. Il s'approcha de moi. Le froid fouettait ma peau. Il posa ses mains de chaque côté de mon visage, ses yeux transperçaient les miens.
« Tu me rends fou... J'ai tout le temps envie de toucher, de te sentir près de moi, de t'embrasser... » Mon cœur ratait un battement, je reprenais mon souffle.
« Il faut toujours faire ce que l'on a envie... » Un sourire apparut sur son visage et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ses lèvres s’abattirent sur les miennes. J'aurais voulu que ce contact ne cesse jamais, mais déjà je manquais d'air. La nuit se termina chez lui, entre ses draps, dans ses bras. Depuis cette nuit on ne s'est quitté. Finalement l'amour existait, l'amour plus fort que tout...
Deux ans que l'on était ensemble, rien ne présageait qu'on pourrait se quitter ou ne plus s'aimer. Si seulement je me doutais de ce qui allait se passer... C'était une nuit, j'avais du rester au bureau tard. Le bilan approchait et tout devait être impeccable. Il était plus de minuit quand je sortis pour rentrer chez nous. Je marchais les rues étaient vides, il n'y avait pas un bruit. Tout aurait pu se passer comme d'habitude si ma curiosité n'avait pas pris le dessus. J'entendis un bruit plutôt bizarre, je devais savoir ce qui se passait. Pousser par l'envie de savoir, la peur s’effaçait. J'avançais dans une ruelle sombre quand je vis deux hommes, l'un deux avait l'air totalement effrayé, je ne voyais pas le visage du deuxième. Il ne cessait de s'excuser, d'essayer de faire entendre raison à l'autre, de lui promettre ciel et terre. Jusqu'au moment où je vis son visage se tordre de douleur et l'homme s'écrouler un couteau planté dans le ventre. Je ne pus m’empêcher de laisser sortir un cri d'effroi. L'agresseur se retourna aussitôt, surpris en plein meurtre. Il semblait en colère, il s'approcha de moi. Là, j'avais peur. Je commençais à courir mais je ne pouvais pas lui échapper. Il me rattrapa aussitôt, je ne voulais pas mourir. J'avais peur. Il posa sa main sur ma bouche pour que je ne puisse pas hurler.
« N’essaie surtout pas de crier ou de t'enfuir ca ne servirait à rien. » J’arrêtais de me débattre et essayais de me calmer, en vain.
« Ce n'est pas ton jour de chance. Je ne vais pas te tuer à une seule condition... » Qu'est ce qui comptait le plus la vie ou la liberté ? Je troquais ma vie contre ma liberté. Je devenais prisonnière, sa prisonnière. Je devais tout abandonner, ma famille, ma vie, Nikolaï. Sinon il les tuaient tous. Je n'avais pas le choix... Il me conduit chez moi. Je devais le quitter maintenant, prendre toutes mes affaires et ne jamais revenir. Comment faire ca ?
J'entrais dans l'appartement, je pleurais déjà. Il était là, il m'attendait. Je vis dans son regard qu'il ne comprenait déjà pas ce qu'il se passait. Je m'approchais, je devais avoir le courage de partir pour qu'il soit sauf.
« Écoute moi et ne dis rien s'il te plait. » J’essayais de ne pas le regarder, c'était trop dur.
« Je dois partir. Ce n'est pas ta faute, c'est moi, rien que moi. Je t'aime plus que tout mais je dois m'en aller. » Les larmes ne cessaient de couler sur ma joue.
« N'essaie pas de me retrouver, tu en souffrirais. Je t'aime Nikolaï n'oublie jamais ca. » Je tournais aussitôt les talons, je faisais mes valises et partais après l'avoir embrassé une dernière fois. Il était là dans le salon, interdit, il n'avait rien dit, il avait juste pleuré. Et ses larmes avaient été pires que tout les mots qu'il aurait pu me dire. Je sortais de chez moi, bagages en main. Il m'attendait. je montais dans la voiture sans rien dire. Je ne voulais pas lui parler, ni même le regarder. Nous arrivâmes à une grande villa dans les quartiers chics. Je ne disais rien. Il prit mes valises et m'installa dans une chambre. Il essaya de dire quelque chose, je le coupais aussitôt.
« Vous êtes un monstre je vous déteste ! » Je claquais la porte et passait la pire nuit de ma vie.
Je suis resté trois jours enfermée dans ma chambre, à ne pas vouloir en sortir, à refuser de me nourrir. Il avait beau hurlé derrière cette porte, je ne bougeais pas. Il m'avait tout pris, j'étais dévastée. Mais ce fut une jeune fille qui vint le jour suivant. Elle était douce et gentille. Elle n'était pas dangereuse. Elle m'expliqua qu'elle était Lemon, la sœur de mon tortionnaire. Je l'appréciais dès le départ. Elle me persuada de sortir de ma chambre et de faire comme si de rien n'était même si ce n'était pas le cas. Ce soir là quand il rentra il fut surpris de me voir hors de ma chambre, mais je ne voulais toujours pas lui adresser la parole.
Voilà deux mois que je vivais ici, enfermée, prisonnière. Ce n'était plus aussi difficile qu'au début. Je parlais à Asher, la plupart du temps pour lui demander la permission pour aller travailler ou sortir. Je n'avais rien dit à personne, j'avais bien trop à perdre. Ma séparation avec Nikolaï avait été brutale et j'en souffrais encore. Il était parti, il avait quitté Atlanta. Je m'en voulais tellement, je lui avait brisé le cœur. J'étais quelqu'un d'affreux. Comment peut-on éprouver des sentiments pour quelqu'un qui vous vole votre liberté ? Pour celui qui menace de tuer votre famille si vous parlez ? Je ne l'explique pas, je ne dis rien. J'ai peur, qu'il s'énerve et qu'il s'en prenne à moi. Ma liberté me manque, avoir une vie normale me manque. Je suis surveillée, pire qu'un enfant. Mais cette nouvelle vie est différente, loin d'être normale, c'est la mienne aujourd'hui. J'espère qu'une chose pouvoir un jour marcher librement, aller où je le souhaite sans avoir à demander mon reste.